La course aux élections ayant reprise, chacun tente de monter au créneau pour mettre de grands débats éthiques que le devant de la scène française, ce grand pays des Droits de l’homme…et accessoirement de la femme.
Ainsi, Mesdames, (car nous n’avons plus de droit de dire Mademoiselle, trop discriminant semble-t-il, même si je le revendique !), le grand discours de l’équité des salaires penche dans la balance de nos politiciens (et politiciennes).
Est-ce parce qu’une femme est en passe de prendre le pouvoir sur le plus puissant pays du Monde ? (Un métis encore ça pouvait passer, mais une gonzesse, où va le Monde ?)
Bref, quand les prévisions à la Nostradamus annoncent la parité pour 2050 (dommage, je serai déjà en pseudo retraite !), en 2016, un lundi 7 novembre, de glorieuses internautes prennent le « like » d’assaut sur les réseaux sociaux pour demander à toutes les femmes d’arrêter de travailler à 16h34 exactement.
En 3 points, voilà pourquoi je trouve ce mouvement dénué de sens.
1 – Pourquoi 16h34 correspond à un rendez-vous manqué?
Imaginez le nombre incalculable d’enfants qui sont restés aujourd’hui, penauds, devant la grille de l’école, attendant avec inquiétude leur mère qui aurait dû s’arrêter une minute dans leur course effrénée du lundi. Mesdames les organisatrices, cet horaire choisi était un acte manqué sur notre faculté immense à être salariée, indépendante, mère et femme à tout faire ! Un bon 19h30 quand les enfants hurlent de faim auraient eu plus d’impact sur nos hommes!
2 – Pourquoi 1 minute sonne si faux ?
Ce laps de temps ressemble tant à cette minute de silence qui nous unit lors d’événements brutaux et tragiques… Aucun rapport avec ce déséquilibre homme-femme qui existe depuis que le Monde est Monde…
3 – Pourquoi faudrait-il pointer du doigt qu’un seul aspect du rapport homme-femme ?
Évidemment, tout travail mérite salaire et nous les femmes n’avons pas à rougir de nos performances… Ok, 90% des secrétaires sont des femmes et 10% seulement sont PDG… : Mais qui a dit qu’on voulait toutes être PDG ? Commencer par avoir toutes les possibilités pour bien faire son travail serait notre droit le plus légitime ! Bien sûr, nous aussi, nous méritons de pouvoir « pisser debout » face aux multi-tâches qui nous sont incombées chaque jour, tant dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle… Mais doit-on être payé pour cela ?
Bref, Mesdames, lorsque nous nous mobilisons et que nous souhaitons donner de la voix, faisons-le pour des causes vraies et fortes (droit à l’avortement, lutte contre l’excision, cancer du sein…). Sachez qu’en 2016, la population française compte 2 millions de voix féminines de plus que celles des hommes… Alors, quand l’heure des vrais débats aura sonné, nous reprendrons toutes ensemble ce refrain : ” Résiste, montre que tu existes ! ”